Cocoricoop c’est une « épicerie libre« , un cellier commun. Elle fonctionne sans employé, sans patron, sans hiérarchie, sans CA ni bureau, sans élection, sans réunion ou AG, sans commissions, sans heures obligatoires, sans contrôle, sans interdiction ou charte, sans gestion informatisée, sans conflits, sans marges et sans dette ! Que reste-t-il alors ? La confiance mutuelle, l’égalité politique, la liberté de décider de tout, la tolérance, l’entraide, le lâcher prise, la responsabilité individuelle, la conscience du bien commun.
Au commencement, un petit groupe militant voulait vivre l’autogestion. Iels ont alors cherché des applications possibles. La visite de Dyonicoop a été décisive. De fait, c’est une expérience autogérée très facile et rapide à mettre en œuvre avec peu de risques. Cocoricoop est un outil dont les coopérateurs·rices se dotent en commun. Iels en font ce qu’iels veulent (par exemple la liberté de commande pour la coop les produits de son choix). Ainsi, il doit permettre à chacun·e de s’émanciper, de décider de tout sans interdire aux autres. De plus, le collectif doit être une force supplémentaire et non un frein.
Pour résumer : Cocoricoop, c’est fait maison. C’est comme chez soi. On aménage et décore, on range et nettoie, on répare, on remplit les placards et on s’y sert, on invite des amis, on discute, on se sent légitime pour faire ou défaire et on en a la charge mentale.
Lancement
Mars à Juin 2019 : c’est le temps entre l’idée de lancer ce projet et la première ouverture. Ainsi, penser Cocoricoop comme un outil commun et non comme une “épicerie” a permis de se débarrasser des attendus et de démarrer vite, sans caisse, sans balance, avec un stock rikiki, un local à la peinture défraîchie, des étagères dépareillées de récup, pas de plan de com’, pas d’étude de marché, pas de feuille de route et à 15 personnes seulement ! Nous ferons en avançant. Laissant ainsi la place à celles et ceux qui nous rejoignent d’impacter le fonctionnement. Nous étions une petite vingtaine à ce moment là. Sept mois plus tard, par le bouche à oreille, nous étions 110 foyers. Depuis, le nombre fluctue entre 120 et 150 foyers. De même, le nombre de références est passé de 50 à 400.
Les autres aspects
- L’argent : préchargement d’un compte personnel par virement ou chèque. Chacun·e a une fiche de compte sur place. Iel fait alors le calcul seul·e du montant de ses courses et le déduit sur sa fiche.
- Un boitier à code contenant les clés est posté devant la coop. Il permet à chacun·e (en plus des permanences) de faire ses courses de jour comme de nuit.
- Une mailing liste pour l’accès à l’information et aux ressources de manière horizontale.
- Un local de 80m² en sortie d’une ville de 10.000 habitants environ.
Cocoricoop, 63 avenue de la Ferté-Milon, 02600, Villers-Cotterêts
