Voilà une question qui traverse nombre de nos collectifs et qui se pose de longue date ! Ainsi qu’en témoigne le texte « La tyrannie de l’absence de structure » écrit en 1970 par Jo Freeman, une activiste du Mouvement de Libération des Femmes étasunien.
Ce texte propose une analyse sur la « démocratie » au sein de nombreux projets se voulant autogérés. De plus, elle complète cette analyse par 7 principes pour poser des garanties et empêcher des prises de pouvoir en leur sein, formelles ou non.
Les 7 principes de Jo Freeman
- La délégation, par des méthodes démocratiques, de formes spécifiques d’autorité, à des personnes concrètes et pour des tâches délimitées.
- Exiger des personnes à qui une autorité a été déléguée qu’elles soient responsables devant celles qui l’ont élue.
- La distribution de l’autorité au plus grand nombre de personnes raisonnablement possible.
- Rotation des postes entre différentes personnes.
- Répartir les tâches selon des critères rationnels.
- Diffusion de l’information à tout le monde, le plus fréquemment possible.
- Accès égalitaire à toutes les ressources dont le groupe a besoin.
Analyser des fonctionnements à partir de ces principes
À partir de ces 7 principes proposés par Jo Freeman dans « La tyrannie de l’absence de structure » nous allons, au cours des semaines suivantes, analyser des coopératives alimentaires de consommateurs.
Je publierais alors des analyses que Lucie et moi avons produits à Villers-Cotterêts en janvier 2020 sur deux structures : Cocoricoop, une épicerie libre et autogérée et la Louve, un supermarché coopératif.
Lectrice ou lecteur, c’est avec plaisir que nous lirons l’analyse de ta propre coop au regard de ces mêmes critères. Hop, à ton clavier !
Rendez-vous donc la semaine prochaine pour le premier principe.